Après l'annonce de son retour chez les Bleus, on attendait avec impatience les explications du célèbre numéro 10. Mais ce dernier nous réservait une nouvelle surprise. Car Zinédine Zidane ne viendra pas seul. Outre Claude Makelele, Lilian Thuram retrouvera l'équipe de France sans "aucun" doute. "J'ai encouragé Claude et Lilian. L'important, c'était de se retrouver, avoir les gars qui sont encore en activité et qui sont en train de réaliser des saisons extraordinaires comme Makelele et Thuram", a-t-il dévoilé.
Les trois vétérans rempilent donc "jusqu"à la Coupe du monde", a également assuré Zidane qui n'oublie pas que la France devra d'abord se qualifier. "On ira jusqu'à la prochaine Coupe du monde. Mais il faut penser aux matches qui arrivent pour se qualifier. Dublin, c'est évidemment très important. Mais il y a tout d'abord un match de préparation à Montpellier, ensuite nous allons à Lens et enfin à Dublin. Tout sera important. Les jours qui viennent et les semaines prochaines le sont. Au fond de moi, j'ai une grosse envie. On va essayer de faire quelque chose".
"Une motivation que j'avais peut-être perdue"
Pour justifier sa décision, Zizou avance l'amour du maillot et des Bleus. "C'est l'amour du maillot, de l'équipe de France. Pour moi, il n'y a pas plus beau. Je l'ai toujours dit, l'équipe de France est la plus belle chose qui me soit arrivée", a-t-il rappelé. Mais il reconnaît aussi le rôle du sélectionneur Raymond Domenech. "Je l'ai rencontré deux ou trois fois, la dernière fois récemment. C'était important qu'il fasse cette démarche. Son discours a été très clair et très bon" , admet-il.
Zidane insiste toutefois sur le fait que cette décision émane d'un choix personnel. "Je n'ai jamais été influencé par qui que ce soit. J'ai toujours dit que je voulais faire ce qui me passait par la tête. C'est ce que j'ai fait, c'est tout", affirme-t-il. "Il y a eu beaucoup de demandes, de pressions. Mais ce qui a été fondamental, c'est le fait d'être parti en vacances. Quand on coupe, tout remonte à la surface. J'ai eu 32 jours de vacances, c'est rare. De retour, il y avait une motivation que j'avais peut-être perdue. J'avais retrouvé une motivation de fou, c'est-à-dire quand j'étais au meilleur de ma forme. C'est ce que j'ai envie de faire", a-t-il ensuite expliqué.
"La France ira à la Coupe du monde"
La motivation est donc plus que jamais présente avec un seul objectif : qualifier les Bleus pour le Mondial 2006 en Allemagne. "Avant tout, je veux retrouver mes sensations sur le terrain, ce que j'avais perdu l'année dernière. J'ai de nouveau envie d'atteindre des objectifs, de me motiver et envie d'atteindre de nouveaux objectifs. Tout gagner", prévient-il avant de poursuivre : "je n'ai pas envie de penser négativement. Je reviens même si je sais très bien ce qui nous attend. J'ai envie d'être positif, et d'être convaincu d'aller à la Coupe du monde. La France ira à la Coupe du monde".
Hors de question toutefois de regretter sa retraite anticipée. "Ça peut paraître bizarre parce que, il y a un an, j'étais assez catégorique. Il n'y avait pas d'autres solutions. Mais, après mes vacances en famille, j'ai réfléchi. Je me suis dit que je n'avais plus grand chose à jouer et que je voulais profiter au maximum de tout ce qui me restait à vivre sur un terrain, explique encore le Madrilène. J'aurais pu revenir avant, mais là, il nous reste quatre matches importants à gagner. De l'adrénaline à retrouver, c'est ce qui me plait. Etre au pied du mur. C'est là que l'on voit si l'on est costaud".
Fidèle à son habitude, Zidane la joue profil bas. "L'équipe qui est en place s'est bien battue, elle a fait ce qu'il fallait. C'est pour ça qu'on ne vient pas en sauveurs. On veut simplement aider l'équipe", insiste-t-il. Et revenir en équipe de France à 35 ans ne lui "fait pas peur" . Au contraire, il a déjà hâte d'être au 17 août pour affronter la Côte d'Ivoire. "Il y aura plus d'émotion qu'en 1994 (sa première sélection, ndlr). Même si cela se passait à Bordeaux, que j'avais inscrit deux buts et que ça avait été très fort, j'ai vraiment hâte de revenir. Ça me démange". Nous aussi !